Frontaliers de moins de 30 ans

En 2024, la Grande Région comptait environ 276 360 frontaliers salariés (frontaliers entrants). 16 % d’entre eux – soit environ 43 700 personnes – avaient moins de 30 ans. En 2024, le Grand-Duché de Luxembourg était de loin la destination principale des jeunes frontaliers : près de 85 % d’entre eux y travaillaient.

Des 224 960 frontaliers se rendant au Luxembourg en 2024, 37 330 ont moins de 30 ans (17 %) et 550 personnes moins de 20 ans.

Avec un total de 22 240 personnes, les jeunes actifs frontaliers venant de France représentaient 60 % du total des jeunes frontaliers se déplaçant au Grand-Duché. Parmi le nombre total de frontaliers français et belges en direction du Luxembourg, respectivement 18 et 17 % entre eux étaient âgés de moins de 30 ans. En revanche, la tranche d’âge des moins de 30 ans représentait seulement 12 % du total des travailleurs frontaliers originaires d’Allemagne.

En tenant compte également, en plus du flux vers le Luxembourg, des jeunes se rendant en Wallonie et dans les composantes allemandes, les jeunes travailleurs venant de France représentaient plus de 65 % du total des travailleurs frontaliers de moins de 30 ans qui ont fait la navette à l’intérieur de la Grande Région en 2024. Au total, 28 466 français de moins de 30 ans travaillent de l’autre côté de la frontière et 760 d’entre eux ont moins de 20 ans.

Force est de constater que la proportion de personnes dans la tranche d’âge des moins de 30 ans par rapport au flux total varie fortement selon la zone cible : près d’un navetteur français sur cinq travaillant au Luxembourg était âgé de moins de 30 ans, tandis que moins d’un frontalier sur dix se rendant dans les composantes allemandes appartenait à cette même tranche d’âge. Les jeunes Français vont donc plutôt travailler au Grand-Duché puis en Wallonie. Le marché de l’emploi paraît ainsi moins attrayant pour les jeunes originaires de France, d’autant que la barrière de la langue constitue toujours un frein, malgré des initiatives promouvant le développement des connaissances de la langue du voisin tel que la « Stratégie France » du Land de Sarre.